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Jane Birkin parle de Djamel Benyelles

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Djam-modérateur

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« Je n'ose pas dire que je suis contente. J'ai peur qu'alors je sois frappée par une grande main venant de l'au-delà. » Jane Birkin fait profession de ses peurs, de ses angoisses. A partir de ce soir, elle installe son Arabesque au Théâtre de l'Odéon et elle sait déjà quel sera son trac : « En quatre jours, je n'aurai pas le temps de dévomir », avoue-t-elle dans ce charmant français d'Anglaise qui est sa signature.

Une fois de plus, donc, elle chante Gainsbourg. Mais dans Arabesque, la mélodie et le verbe gainsbarriens sont plongés dans les couleurs et les modes de la musique arabe. L'aventure a commencé il y a presque trois ans, au Festival d'Avignon 1999. « Laure Adler m'avait demandé de faire une émission d'une heure, dans une très jolie petite cour, à onze heures du soir. Je ne me voyais pas faire un show très divertissant pour le public de France Culture. C'était une proposition très flatteuse mais très casse-gueule – les gens sont très sophistiqués, dans ces lieux-là. Philippe Lerichomme, mon directeur artistique, m'a proposé de faire quelques chansons avec un piano très classique, et puis d'essayer quelques chansons avec Djamel Benyelles. Et il m'a donné des cassettes de son groupe, Djam & Fam. »

Violoniste originaire d'Oran, Djamel Benyelles a étudié les traditions classiques arabes et travaillé avec les grandes vedettes du raï, ainsi que dans les variétés françaises, de Florent Pagny à Yannick Noah. Appartenant à une génération qui ne fait guère de complexes quant à la couleur et la généalogie de la musique, pour peu qu'elle soit bonne, les enregistrements de son groupe Djam & Fam convainquent vite Jane Birkin. Ainsi, à Avignon, Couleur Café, Elisa ou Comment te dire adieu prennent-ils des couleurs arabes. « Cette musique est ternaire. C'est assez compliqué pour moi qui n'ai pas beaucoup de rythme. » Depuis 1999, de loin en loin, Birkin retrouve Benyelles pour quelques concerts, dont un voyage à Alger et Annaba l'année dernière – Gainsbourg oriental en Orient, émotion forte, youyous des femmes... Elle prend l'habitude de dire : « Les gens viennent pour moi mais ils partent en se souvenant de Djamel. »

Ces quatre concerts à l'Odéon ont vocation d'exception : peut-être une tournée l'année prochaine en province, peut-être quelques voyages à l'étranger encore. Une nouvelle longue tournée pour porter au public les chansons de Gainsbourg ? « Je l'ai déjà fait, et bien fait. » Mais elle ne rejette pas l'oeuvre du pygmalion qui l'a révélée, bien au contraire. « Il y a quelque temps, je disais dans un magazine : « Serge, on ne peut pas se passer de toi. » On m'a répondu qu'il serait triste qu'on dise ça. Mais vous ne le connaissez pas ! Il aurait été ravi, au contraire ! Il voulait qu'on ne puisse pas se passer de lui. » Et, d'ailleurs, elle affirme que la plus belle chanson qu'on lui a donnée depuis Gainsbourg est C'est comme ça, dans laquelle Zazie évoquait clairement le grand amour et le grand auteur disparu.

Cette chanson figurait sur A la légère, premier album de Jane Birkin sans chanson de Gainsbourg, en 1998. Depuis, elle n'a pas enregistré mais ne semble pas pressée. Jane Birkin avance à pas précautionneux sur son chemin d'auteur de chansons. Elle se réfugie pour écrire dans sa maison devant la mer, en Bretagne, et ne montre ses trois premières chansons à personne d'autre que le fidèle Philippe Lerichomme. « Souchon m'a dit : « Si tu as des paroles en avance, je les mettrai en musique. » Je n'ose pas encore lui montrer. »

C'est là le nouveau chantier de Jane Birkin, ardu, difficile, glissant. Mais elle ne veut rien d'autre dans sa vie d'artiste que des routes nouvelles. « Quand je commence à savoir sur quelle corde jouer, ça me dégoûte un peu. » Elle laisse un silence. « Et si alors je ressens ça, que vont penser les autres ? »
Le Figaro, 9.3.2002

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